Bon, ben là, j'avais besoin de me défouler ce soir ! Et ça a été drôlement libérateur . En tout cas, voici: (désolée si c'est incohérent !)
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L'autobus est arrivé. J'ai mes bagages. Le conducteur les prend gentiment. Il les met dans le compartiment. Je monte à bord. Je m'installe dans les premiers sièges. Il est temps de partir. Partir au loin. Ne jamais plus revenir.
Fuir cette réalité qui m'a tant poursuivie. Fuir mes problèmes. Fuir mes ennuis. Fuir mes souvenirs… Ces souvenirs qui me déchirent. Ces souvenirs qui me lacèrent la peau. Ces souvenirs qui écorchent mon âme. Fuir pour enfin tout oublier. Oublier la trahison. Oublier la peine de mon coeur brisé. Oublier l'indifférence. Oublier l'isolement. Oublier son alcoolisme. Oublier ces années sombres. T'oublier. Toi.
Certains disent que si on fuit nos problèmes, ils nous poursuivront toute notre vie. FUCK THEM ! C'est qu'ils ne comprennent pas comme ça fait mal. Comme c'est douloureux. Comme c'est atroce. C'est ton âme qui se déchire; ton cœur qui se broie; ta peau qui se lacère. C'est ton cœur qui veut crier, mais ta tête qui t'en empêche. Et c'est là que la douleur arrive: les larmes. Ces larmes, traces ultimes de ce mal qui jamais ne te quittera. Et ensuite, soudainement, tout redevient normal. Il ne faut pas plier. Montrer que l'on est faible. Si faible. Les larmes s'effacent sans pour autant s'en aller. Il en restera toujours une cicatrice. C'est ce que font les larmes d'amour. Elle s'incrustent et restent.
Mes pensées m'effraient. J'ai peur. Est-ce vraiment la bonne chose à faire ? Moi qui ai toujours clamé qu'il y a toujours de l'espoir et qu'il ne faut jamais se laisser abattre, est-ce ainsi que je tire ma révérence ? Dans la lâcheté et la peur ? Oh et puis, à quoi bon ? Je serai vite partie de leur mémoire. Ils ne s'en souviendront plus d'ici peu. Je n'aurai été qu'une ombre de plus. Comme toujours quoi.
Ça m'attriste quand même. Je n'aurai jamais été capable de laisser ma trace. Ni même dans une simple mémoire. Je ne suis rien. Rien.
Je lève mes yeux imbibés d'eau que je me presse d'essuyer. La route s'étend devant moi. Plus question de faire demi-tour. Il est trop tard.
Je pars vers l'obscurité. Mais certainement qu'elle sera moins sombre que la précédente. Mais ça, c'est du passé. Et plus question que je sois de nouveau prisonnière de ses filets.
Il y aura toujours moins sombre ailleurs.
Partir au loin. Ne plus jamais revenir.
Adieu.